Biographie – Folmer

  • 1895

    Le 19 novembre, Georges Folmer naît à Nancy, province de Lorraine en France. Son père, Émile-Georges Folmer (1864-1911), est fondé de pouvoir à la Banque Renaud. Sa mère, Madeleine Jost (1867-1953), est institutrice. Georges est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants. Naîtront après lui Jean, Jacques et Suzanne.

    Émile-Georges Folmer et Madeleine Jost, père et mère de l’artiste

  • 1909

    Passe avec succès son certificat d’études et entre à l’École nationale professionnelle de Nancy, le lycée Loritz, pour y suivre un enseignement technique : dessin industriel, travail du bois et du fer.

    Lycée Loritz de Nancy, 1911

  • 1911

    Entre à l’école des Beaux-Arts de Nancy et reçoit un enseignement académique et pluridisciplinaire : dessin, gravure, sculpture, peinture, architecture, histoire de l’art.
    La mort de son père, cette même année, le marque profondément.

    École des Beaux-Arts de Nancy, avant 1914

  • 1914

    Séjourne en Allemagne pour les vacances, au titre d’échanges réguliers entre la famille Folmer et des familles allemandes. Courant août 1914, il est arrêté et interné comme prisonnier civil au camp de Holzminden (Allemagne).

    Cat. 11, Holzminden, 1914

  • 1914 - 1916

    Fonde au sein du camp une petite troupe de théâtre avec ses amis artistes : Étiévan, Héraut, Natton, Nat (future vedette du théâtre Baty) et fabrique les décors du théâtre. Réalise aussi de nombreuses aquarelles, et des dessins satiriques qui feront l’objet d’une première exposition à Genève en 1917.

    Théâtre Montparnasse-Gaston Baty

  • 1917

    Libéré sur parole et transféré à Genève où il est assigné à résidence. Profite de cette contrainte locale pour s’inscrire à l’école des Beaux-Arts de Genève et y terminer ses études à l’été 1918.

    Haute École d’art et de design (ancienne école des Beaux-Arts) de Genève

  • 1918 - 1919

    De retour en France, il a l’obligation d’effectuer sa période militaire comme fantassin : il est envoyé en Algérie et en Tunisie. Découvrant alors la puissance de la lumière et des couleurs, il témoigne de toutes ses impressions dans une série d’aquarelles. Nombreux carnets de croquis pris sur le vif.

    Cat. 43, Passage, Alger, 1918

  • 1919 - 1920

    Folmer est engagé à l’atelier théâtral du nabi Henri-Gabriel Ibels, où il dessine les costumes des acteurs de son théâtre, dont celui du célèbre Charles Dullin. Fréquente les milieux avant-gardistes de la capitale et les artistes qui gravitent autour d’Ibels : Maurice Denis, Paul Sérusier. À cette époque, sa peinture est figurative dans l’esprit des thèmes impressionnistes : paysages de banlieue, bords de Seine, églises.
    Passe l’été 1920 à l’île d’Oléron. Dans ses paysages de dunes et de pins, réalisés au pastel, il met à profit l’influence nabi : stylisation des formes, cernes noirs, épuration de la composition. C’est une évolution considérable du choix des sujets et du traitement des formes.

  • 1921

    Poursuit son travail chez Ibels et entreprend d’autres activités pour compléter ses revenus : dessins de meubles pour un décorateur, création d’une collection de papiers peints pour un fabricant de Bourg-en-Bresse, il réalise des émaux en inclusion sur des boîtes en bois précieux. Découvre le mouvement cubiste et s’intéresse en particulier à Gleizes et à Braque.

    Les autruches circa 1920 -1922

  • 1922

    Présente ses œuvres au Salon de Nancy : la critique salue la solidité de la construction, la largeur de la facture et la cadence colorée. Une facture qui témoigne des premières œuvres d’influence cubiste. Cette même année, il épouse Nelly Dolbeck, styliste pour une maison de couture anglaise.
    Participe à la 1re exposition de la Société lorraine des amis des arts où il sera représenté jusqu’en 1945.

    Cat. 117, Le Café, 1922

  • 1923

    Première série d’expositions personnelles, galerie Mosser à Nancy. Folmer y présente une centaine d’œuvres : huiles, aquarelles, fusains, gravures sur bois, émaux. L’exposition est largement saluée par la critique locale et plusieurs institutions acquièrent des œuvres entre 1920 et 1925.

    Pompey, sur les rives de la Moselle, 1923

  • 1925

    Naissance de son fils Michel (1925-1986). Poursuit ses recherches dans le domaine de la gravure sur bois et des cloisonnés. Premières tentatives de décomposition des formes et de multiplication des points de vue. Période de remise en cause des conventions réalistes et académiques. Premières réalisations d’esprit cubiste : petites natures mortes, personnages de théâtre.

  • 1926

    Rencontre Félix Del Marle et ceux de la revue lilloise Vouloir. C’est une rencontre décisive pour la suite de son parcours artistique et une première approche d’initiation à l’art abstrait et au néoplasticisme. S’engage dans cette voie : étudie les théories de Mondrian, Van Doesburg et Vantongerloo.
    Premières toiles cubistes dont les sujets sont issus de l’univers du théâtre ou du cirque : clowns, arlequins et personnages imaginaires.

    La trapéziste, 1925-1928

  • 1930

    Découvre le groupe Cercle et Carré, fondé par l’artiste et écrivain Michel Seuphor, qui portera sur Folmer, tout au long de son parcours, un regard attentif, critique, souvent élogieux. Accentue le caractère géométrique de ses œuvres cubistes, se dirige vers l’élimination du sujet.

    Michel Seuphor

  • 1932

    Rencontre Auguste Herbin, président de l’association Abstraction-Création, née en 1931. Fréquente César Domela et se lie d’amitié avec Jean Gorin. S’implique pleinement dans une nouvelle phase de recherches picturales orientées vers l’abstraction géométrique. Continue de travailler les écrits de Mondrian qui lui font prendre conscience de l’efficacité des formes pures.

    Auguste Herbin

  • 1934

    Exposition personnelle à Paris à la galerie Billiet-Pierre Vorms. La critique est nourrie et note : L’artiste est sur la bonne voie dans sa nouvelle manière. Poursuit son travail approfondi sur le Nombre d’Or et les polyèdres, guidé par son voisin d’atelier, mathématicien et peintre, Dimitri Viner, lui-même initié par le prince Matila Ghyka, auteur d’une étude magistrale sur le Nombre d’Or. Folmer bénéficie de ce savoir exceptionnel.

    Portrait de Viner, circa 1935-1936

  • 1935

    Participe au 1er Salon d’art mural à Paris, aux côtés de Gleizes, Kandinsky, Lhote, Gorin. S’installe cette même année dans son atelier de La Ruche, célèbre phalanstère d’artistes. Il y demeurera 33 ans jusqu’à la démolition du Coin des Princes en 1968.

    Bureau de l’artiste dans son petit atelier de La Ruche

  • 1937

    La Ville de Paris lui commande pour l’Exposition universelle de 1937 un panneau monumental pour son pavillon : Jupiter lançant la foudre (cat. 257). Avec cette fresque, Folmer  se range au goût de l’époque avec des réminiscences cubistes mineures au profit du style Art déco des années 1935, tout en proposant une stature architecturale en devenir dans l’esprit de l’artiste.

    Cat. 257, Jupiter lançant la foudre, 1937

  • 1938

    Continue de s’imprégner des théories néoplastiques de Mondrian et peint ses premiers tableaux abstraits à l’huile dont certains sont encore sensibles, dans leur facture, au fondu des couleurs.

    les Phénomènes inconscients

    Piet Mondrian

  • 1939

    Fondation par Nelly Van Doesburg et Fredo Sidès du groupe Renaissance plastique. Selon René Massat, Folmer accroche une œuvre à l’exposition internationale d’art abstrait organisée à la galerie Charpentier , laquelle constitue en quelque sorte l’avant-première du Salon des Réalités Nouvelles. À cette occasion, une amitié durable se renforce et s’élargit entre Folmer, Gorin, Béothy, Del Marle et Servanes. Se sépare de son épouse Nelly Dolbeck.

    Galerie Charpentier

  • 1941 - 1942

    Folmer entre dans sa maturité abstraite avec ses encres-monotypes, dépouillées de matière et toutes d’encre noire ou presque.

    Varitions, encre sur papier, 1947

  • 1943 - 1945

    Se détache de toute représentation figurative et prend le parti de l’abstraction.  Il réalise ses premiers bois polychromes ou construction spatiale selon lui sur lesquelles il applique une polychromie. 

    Cat. 337, Composition aux polyèdres, 1943-1945


    Bois bleu, 1945


    Bois bleu, 1945

    Bois bleu, 1945

  • 1945

    Frédo Sidès réunit les anciens de l’exposition “chez Charpentier” et fonde le Salon des Réalités Nouvelles. Auguste Herbin est leur allié.

    Cette même année, mariage avec Renée Lambert, violoniste. Naissance de Catherine, leur fille.

    L’artiste, sa femme Renée et leur fille Catherine, à La Ruche en 1950

  • 1947

    Folmer expose au 2e Salon des Réalités Nouvelles une toile abstraite encore empreinte d’une note de clair-obscur. Ses encres à dominante de noirs introduisent peu à peu la couleur pure et se dépouillent des fondus estompés.

    N°1 de la revue Réalités Nouvelles, éditée dès le 2e Salon


  • 1948

    Participe aux réunions organisées par Félix Del Marle au café de la Boule d’Or, place Saint-Michel à Paris. Le noyau dur de la section des constructivistes des Réalités Nouvelles y débat de l’intégration des arts plastiques dans la vie quotidienne et l’environnement architectural.

    Cat. 398, Perspective, 1948

  • 1949

    Il est au côté de Del Marle pour préparer la création du groupe Espace avec Gorin et Béothy. Ils projettent d’intégrer la plastique constructiviste à l’architecture et plaide pour la synthèse des arts.

    Encre noire sur papier, 1949

  • 1950

    Mise en place, par Folmer, sous l’égide de Del Marle et Herbin, de la salle Espace au Salon des Réalités Nouvelles dont les œuvres témoignent de l’héritage de Mondrian. Première exposition personnelle importante chez Colette Allendy, seule galerie à Paris, avec Denise René, à défendre l’abstraction géométrique.

    Renée, son épouse, quitte Folmer.

    1re grande exposition personnelle


  • 1951

    Création du groupe Espace par l’architecte-sculpteur André Bloc qui dirige la revue Art d’aujourd’hui : L’association a pour but de préparer les conditions favorables à une collaboration effective entre architectes, peintres, sculpteurs, plasticiens et d’organiser l’harmonieux développement des activités humaines par la plastique. Devenu un membre actif du groupe Espace, Folmer signe le Manifeste aux côtés de Sonia Delaunay, Walter Gropius, Fernand Léger, Serge Poliakoff, André Bruyère, Léo Breuer, Aurélie Nemours, Jean Arp, Bozzolini.

    Expose ses encres-monotypes chez Art Témoin à Paris et est le seul artiste invité deux années de suite chez Colette Allendy où il accroche un ensemble d’œuvres graphiques et de toiles. Affirme un art construit basé sur les seuls rapports forme/couleur/surface.

    Manifeste du groupe Espace

  • 1952

    Dans le cadre des missions d’Espace, aménagement des chambres d’étudiants pour la Maison de la Tunisie à la Cité universitaire internationale de Paris : ce projet monté avec Sonia Delaunay, Emile Gilioli, Serge Poliakoff et Roger Desserprit vise à la création de meubles et de polychromie intérieure.

    Herbin nomme Folmer responsable de la Section Géométrique du Salon des Réalités Nouvelles. L’artiste est désormais un acteur majeur de la scène artistique française.

    Cité universitaire, Paris

    Maquette « d’aménagement volume » des chambres de la cité universitaire à Paris, 1952

  • 1954

    Réalisation de deux maquettes de Montmartre : celle de l’existant (maquette exposée en permanence au musée du Vieux Montmartre à Paris) et le Montmartre de l’an 2000 projeté par l’architecte Claude Charpentier, maître d’œuvre du projet. Travail réalisé à l’atelier de La Ruche sur deux ans (dans le fascicule d’Histoire et d’Archéologie « Le Vieux Montmartre », n°68, janvier 2002).

    Porche au 14 de la rue Cortot, Musée de Montmartre

  • 1955

    Artistes tachistes et informels s’affrontent aux constructivistes au sein des Réalités Nouvelles. Herbin démissionne. Tenace constructeur, selon l’expression de Michel Seuphor, Folmer lutte pour conserver une salle exclusivement consacrée à l’abstraction géométrique. Il demeure le seul “géométrique” au sein du comité.

    Horus, 1952-1955

  • 1956

    A la mort de Del Marle, démission du groupe Espace en réaction à la “politique” menée par André Bloc. Quelques mois plus tard, ses amis Gorin et Servanes font de même.

    Désormais secrétaire général du Salon des Réalités Nouvelles, Folmer est considéré par Michel Seuphor comme un des piliers moraux du Salon.

    Cat. 659, Le Grand Erèbe, 1956

  • 1957

    Expose au salon Structures à la galerie des Beaux-Arts de Bordeaux. Cette période de création est axée sur le rythme et la lumière. L’artiste toujours imprégné de littérature et de poésie commence de donner pour titre à ses œuvres des vers de Mallarmé. Selon René Massat, il crée une fusion entre l’abstraction géométrique et l’abstraction poétique.

    Cat. 736, L’horizon délicatement, 1960-1961

    Musée des Beaux-Arts de Bordeaux

  • 1959

    Diversifiant depuis quelque temps ses compositions, Folmer introduit les courbes, les formes ovoïdes et situe davantage sa création dans un espace plan, mais au-delà du cadre.

    Cat. 852, Roto-peinture, 1966, musée de Grenoble

    Élu consultant au sein de l’Association française des coloristes-conseils dans le cadre des activités du Cercle de l’abbaye de Royaumont liées à l’architecture et à la synthèse des arts. Explore un nouveau champ plastique en intégrant le mouvement à ses œuvres : il crée ses roto-peintures, roto-corps, sans effet d’optique et animés par la main du spectateur.

  • 1960

    Folmer fonde et préside le groupe MESURE, Groupe expérimental de recherches plastiques formelles dont Jean Gorin est vice-président. MESURE réunit tous les constructivistes. venus des Réalités Nouvelles : Léo Breuer, Aurélie Nemours, Luc PeireMarino Di Teana, Marcelle Cahn, Francis Pellerin, François Thépot, Carolos Cairoli, François Morellet, et les architectes Pierre-Martin GuéretBernard Lassus, Gérard Uniack, entre autres.

    MESURE souhaite ouvrir un cycle d’expositions tant en France qu’à l’étranger.

  • 1962

    MESURE présente ses travaux au musée d’Art moderne de Céret et inaugure un cycle d’expositions en Allemagne (1962-1965) : Kaiserslautern, Francfort, Hambourg, Brême, Bielefeld, Witten… Le succès remporté est relaté dans une lettre de Folmer au Pr Carlo Belloli : Ici le géométrique remonte sérieusement la pente et reprend la place qu’il mérite. À Paris, la galerie Hautefeuille, dirigée par Hélène Pillement, expose individuellement chaque artiste du groupe ; cela favorise sa promotion permanente.

    Cat. 753, Composition, 1962

  • 1963 -1964

    MESURE enrichit ses membres d’artistes étrangers : Allemands, Belges, Suédois… Une Islandaise les rejoint également. Folmer poursuit ses travaux sur les mobiles et les roto-corps, toujours dans l’esprit d’une intégration à l’espace architectural.

    Dans le même esprit, il réalise sur Paris et Metz deux mosaïques monumentales qui sont mises en œuvre par ses amis mosaïstes de La Ruche : Lino Melano, Luigi Guardili et Léonard Leoni, ceux-là même qui ont réalisé les mosaïques de Marc Chagall et de Fernand Léger.

    Cat. 835, Roto-peinture, 1963

    Cat. 912, mosaïque, hall du 175 rue Lecourbe à Paris, 1967

  • 1965

    Toutefois, Mesure ne trouve pas l’écho recherché en France, à Paris en particulier. Confronté en outre à des difficultés financières, le groupe est contraint d’arrêter son activité en 1966. Cependant son existence a révélé son importance comme un défi renouvelé qui enracine les constructivistes et relance l’intérêt sur la synthèse des arts.

    Cat. 849, Roto-corps, 1965

  • 1966

    Exposition de ses mobiles, ses roto-peintures et ses roto-corps à la galerie Cazenave à Paris. Préfacier du catalogue, le peintre et critique Roger Van Gindertaël définit le travail de Folmer comme un art actuel de caractère monumental parfaitement accordé aux tendances les plus audacieuses d’une architecture prospective. Ses œuvres, en effet, témoignent d’une avancée prospective indéniable dans l’art moderne.

    Cat. 822, Tableau-relief, 1962-1964

  • 1967

    Organisation avec Denise René d’une exposition sur l’abstraction au Centre culturel de Toulouse.

    Denise René

  • 1968

    Menacés par un arrêté de démolition portant sur cette partie de La Ruche, les occupants des ateliers du Coin des Princes sont expulsés. Folmer doit quitter cet atelier où il a travaillé et vécu plus de trente ans. De plus sa santé est déclinante. Il s’établit alors en Allemagne, à Neumühl, face à Strasbourg, pour se rapprocher de sa dernière égérie, Marguerite H. qui inspirera ses ultimes créations.

    Déménagement de l’atelier peu avant la destruction du Coin des Princes (La Ruche)

  • 1969

    Exposition de ses dernières encres, encres et gouache, à la galerie Octave Landwerlin à Strasbourg.

    Cat. 791, 1968

  • 1972

    Hommage de la profession qui organise son jubilé dans le cadre du Salon des Réalités Nouvelles à Paris. Roger Van Gindertaël consacre la préface du catalogue à Folmer : […] abstrait du Géométrisme constructif qui lui a permis d’atteindre, dans la clarté et l’harmonie, à l’évidence d’un style à la mesure de notre temps.

    Cat. 924, Autoportrait, 1971

  • 1973 - 1974

    Dans le petit atelier de Neumühl, il continue de faire des projets de mosaïques qui attendront dans ses cartons ; sa santé déclinante le contraint à un certain isolement. Il reprend intensément ses lectures : Nietzsche, évidemment, et les Russes Dostoïevski, Tolstoï, Gorki, Soljenitsyne qui me montrent la vraie vie. Écrit ses pensées intimes et ses réflexions sur l’art.

  • 1977

    Mort de Georges Folmer à Neumühl (Allemagne).  Sa tombe se trouve au cimetière du village voisin de Kork.

    Cimetière de Kork (Neumühl), pierre tombale en grès des Vosges non datée